5e édition du Grand Lyon Film Festival, c'est du 14 au 20 octobre

Au programme, la venue de Quentin Tarantino, une rétrospective Ingmar Bergman et des hommages à Jean-Paul Belmondo, Pierre Richard et Françoise Fabian.

Le réalisateur américain n'a pas tari d'éloges sur Bébel lors de l'ouverture du 5ème Festival Lumière de Lyon.
Le premier est un monstre du cinéma américain, le deuxième un acteur français d'anthologie. Quentin Tarantino et Jean-Paul Belmondo ont fait parler d'eux au cinquième Festival Lumière de Lyon. Le réalisateur de Django Unchained, présent pour recevoir un prix spécial, a livré hier un discours d'ouverture touchant en hommage à l'invité d'honneur : « Au début d'A Bout de Souffle de Jean-Luc Godard, on voit un jeune acteur devant une affiche de cinéma, qui rêve de devenir un jour Humphrey Bogart. Durant les 20 années suivantes, on a tous espéré devenir un jour Jean-Paul Belmondo. Les films de la Nouvelle Vague, les films d'action, les films policiers (...) Belmondo les a tous faits. Avant que Jackie Chan ne fasse ses propres cascades, Belmondo faisait les siennes. Belmondo, ce n'est pas seulement le nom d'une star de cinéma, ce n'est pas seulement le nom d'un homme, c'est un verbe, qui représente la vitalité, le charisme, une force de l'Esprit. Cela représente la 'supercoolitude'. Voilà ce que veut dire Belmondo ! Voici le Roi ! »Cette fois, ce n'est pas « Vive le cinéma ! » que s'exclame à plein poumons le spécialiste des films de séries B, mais bien « Voici le Roi ! », façon cri d'amour à Bébel. Un vibrant hommage à l'acteur de 80 ans, chouchou de Godard (A bout de souffle, Une femme est une femme, Pierrot le fou...) ayant tourné avec les cinéastes les plus réputés (Marcel Carné, Louis Malle, François Truffaut, Claude Lelouch...). Une filmographie mise en avant pendant le festival, puisque plusieurs films de la star sont au programme. Le festival s'est d'ailleurs ouvert sur la projection d'un classique : Un Singe en Hiver d'Henri Verneuil. Les spectateurs présents, eux, se sont vu remettre un morceau de pellicule d'une copie d'A Bout de Souffle.Une ouverture élogieuse qui a beaucoup ému Jean-Paul Belmondo : « Je voudrais remercier tout le monde après un hommage pareil, c'est formidable ». Pour rappel, le cinquième Festival Lumière a commencé lundi dernier à la Halle Tony Garnier à Lyon et dure jusqu'au dimanche 20 octobre. La programmation, entièrement dédiée au cinéma classique, compte 130 films. Des rétrospectives du réalisateur suédois Ingmar Bergman et de l'américain Hal Ashby sont également prévues.

Jean-Paul Belmondo, 80 ans, a reçu un bel hommage dans le cadre du Festival Lumière à Lyon qui se déroule du 14 au 20 octobre. Pour la soirée d'ouverture de cette 5e édition, le monstre sacré du cinéma français a eu le droit à tous les honneurs, devant une salle comble applaudissant à tout rompre. Émus et fiers, Paul et sa femme Luana Belmondo, mais aussi le frère de Jean-Paul, le producteur Alain Belmondo, ont partagé ce grand moment. "Touchant, touché, émouvant, ému, mais aussi et surtout terriblement beau et heureux de manifester sa joie, c'est un Jean-Paul Belmondo habité par un sourire toujours aussi magique que le public lyonnais a pu accueillir hier soir", lit-on sur le site officiel du Festival.

Après le Festival de Cannes en 2011, c'est au tour de Lyon de saluer tout le talent du mythe Bébel. Le réalisateur Bertrand Tavernier, président de l'Institut Lumière, a fait son éloge. Puis Quentin Tarantino s'est lancé dans un discours passionné : "Au début d'À bout de souffle de Jean-Luc Godard, on voit un jeune acteur devant une affiche de cinéma, qui rêve de devenir un jour Humphrey Bogart. Durant les vingt années suivantes, on a tous espéré devenir un jour Jean-Paul Belmondo. Les films de la Nouvelle Vague, les films d'action, les films policiers, [...] Belmondo les a tous faits. Avant que Jackie Chan ne fasse ses propres cascades, Belmondo faisait les siennes. Belmondo, ce n'est pas seulement le nom d'une star de cinéma, ce n'est pas seulement le nom d'un homme, c'est un verbe, qui représente la vitalité, le charisme, une force de l'esprit. Cela représente la supercoolitude. Voilà ce que veut dire Belmondo ! Voici le roi !," a crié Tarantino, rapporte l'AFP. Le metteur en scène américain recevra le prix Lumière le 18 octobre, succédant à Clint Eastwood, Milos Forman, Gérard Depardieu et Ken Loach.

"Je voudrais remercier tout le monde après un hommage pareil, c'est formidable", a répondu le talentueux et truculent comédien. Ce lundi 14 au soir, la cérémonie d'ouverture s'est poursuivie avec une projection d'Un singe en hiver d'Henri Verneuil, avec Belmondo bien sûr, mais aussi Jean Gabin. Plusieurs autres films de l'acteur de légende (Pierrot le fou, Le Doulos...) seront projetés parmi les 130 programmés durant la semaine du Festival, entièrement dévolu au cinéma classique, avec notamment des rétrospectives du réalisateur suédois Ingmar Bergman et de l'américain Hal Ashby.

Des master class permettront au public de rencontrer les actrices Françoise Arnoul et Françoise Fabian ou encore le comédien Pierre Richard, le réalisateur James B. Harris et le musicien Jean-Michel Jarre qui évoquera son père Maurice Jarre, compositeur de nombreuses musiques de films.
100 000 festivaliers sont attendus sur une cinquantaine de sites différents, ils ont déjà pu croiser Claudia Cardinale, sa partenaire dans Cartouche, ses grands amis Jean-Pierre Marielle, Charles Gérard ou encore Claude Lelouch. Le dessinateur Plantu, l'humoriste et comédien Laurent Gerra, les réalisateur Jean Becker et Georges Lautner, les héros de la pièce Nos femmes (Daniel Auteuil et Richard Berry) ou encore la brochette formée par Lambert Wilson, Laure Marsac, Patrick Timsit, Sami Bouajila, Antoine Duléry et Pascal Elbé : du beau monde pour le grand et lumineux hommage à Jean-Paul Belmondo.